Makhnovtchina

Depuis déjà quelques années les faces nord du massif des écrins sont présentes dans mon esprit.
Cette année, il est grand temps d’aller y faire un tour.
Sur une proposition de Gaetan, nous filons par la bas accompagnés de Bastien.

Approche:
Au départ du prés de Madame Carl, un beau chemin nous dépose sur le glacier noir. On remonte ce reste de glacier pour être à l’aplomb de la face.
Dans notre stratégie, nous laissons le bivouac ici pour revenir le chercher plus tard. Compter 3h d’approche en moyenne.
Pour rejoindre le bastion rocheux de la voie il y a deux solutions:
– remonter le glacier noir à travers des séracs et du rocher très moyen.
– Ou commencer par la voie du souvenir. Nous choisissons cette option.
La voie du souvenir est une belle voie avec différentes qualités de caillou. Dans les longueurs faciles, il n’est pas très bon, mais dans les longueurs un peu plus dures, il devient excellent.
De la fin de la voie du souvenir, il faut traverser en ascendance droite pour rejoindre la vire Chapoutot puis les premières longueurs du bastion sommital de Makhnovtchina.
Le bastion est vraiment classe et toutes les longueurs se méritent. Il n’y a aucun point en place et pas forcement de fissures rectilignes. La pose de protections et la recherche d’itinéraire prennent donc un peu de temps.
A la fin du bastion, il faut encore remonter l’arête Nord ouest pour déboucher au sommet.
On rassemble donc tous les ingrédients pour une belle course complète. D’autant plus que la descente n’est pas à négliger…
C’est donc une toute belle aventure qui nous aura demandée quelques efforts!!!
Nous étions trois avec des sacs assez lourds et Gaétan a perdu son chausson dans le début de la voie. On a donc prit notre temps…
Toutes les bonnes infos sont sur le site de Gaetan:
https://gaetanraymond.com/2021/07/31/combinaison-souvenir-makhnovtchina-ecrins-pic-sans-nom/

Cette voie fait partie des toutes belles entreprises que j’ai pu faire. Pour moi c’est un aboutissement de pouvoir se lancer dans ce genre d’itinéraire.

En effet, elle combine l’ensemble de ce que j’aime: une approche longue et sauvage, une face d’ampleur avec un équipement minimaliste et une descente somme toute assez longue et complexe de nuit.

De toute façon, tu sais que tu parts dans une sacré aventure quand tu as dans ta patate les grosses de montagne et les crampons.

Merci à Gaëtan qui a toujours la même fougue et la même envie d’en découdre après toutes ces années!!!!

Chapeau bas à Baptiste Obino. Je ne connais pas le bonhomme mais pas de doute que ce soit un sacré personnage vu l’ampleur de cette voie ouverte en solo. RESPECT!!!!